HISTOIRE SUCCINCTE DE MANTES

Nous ne pouvons parler du Mantois sans parler de Mantes... Voici donc un nouveau dossier reprenant l'historique succinct de la ville qui fut appelée La Jolie par Henri IV fin 16e siècle, jolie ville au passé fleuri de chêne de sinople portant demi-fleur de lys pour son appartenance à la couronne de France .

Bonne lecture à tous

HISTOIRE_DE_MANTES

La chronique de la ville de Mantes dit que c'est une des plus belles, des plus accomplies qui soit en la province, plaisante et agréable pour sa situation, étant bâtie sur le penchant d'une petite colline, éloignée des "montagnes" mouillant l'un de ses côtés dans le grand fleuve de Seine qui, au dessus de la dite ville, se sépare en trois bras se rejoignant au-dessous, faisant à la face de la dite ville plusieurs belles et verdoyantes îles, bien couvertes de saules, où les habitants peuvent se promener et prendre récréation... Sur lequel fleuve il y a un très beau pont ancien, de pierre de taille, contenant trente-sept arches, ayant six cents pas de long, sur seize pieds de large, fermé et fortifié de trois portails et pont-levis, une herse à trébuchet et forte barrière, au bout duquel est le tré renommé village de Limay, pour le délicieux et excellent vin qui y croît, qui sert de faubourg à la dite ville de ce côté. 

D'autre côté est la plaine et garenne de Rosny, la plus grande partie plantée en vigne rapportant de très bons vins et d'autre côté, sont les prairies et vergers les plus beaux et mieux plantés qui se puissent voir, qui rapportent de très bons et excellents fruits.

Ce lieu ressemble au jardin d'Adam, étant arrosé de deux petites rivières qui le rendent encore plus agréable, lesquelles se déchargent toutes deux dans la Seine, l'une à cinq cents pas au-dessus de la ville et l'autre à cent pas au-dessus du pont, qu'elle a passé par-dedans ladite ville où elle fait tourner plusieurs moulins [Aubé] et l'autre à environ mille pas dudit pont ...

Quelle devait être agréable à vivre la belle ville de Mantes la Jolie au temps de nos ancêtres...

Madeleine ARNOLD TETARD (tous droits réservés)