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HISTOIRE DU MANTOIS
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HISTOIRE DU MANTOIS
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HISTOIRE DU MANTOIS
4 octobre 2009

LES DECLARATIONS DE GROSSESSES SOUS L'ANCIEN REGIME

Nous abordons aujourd'hui un sujet douloureux et que nos ancêtres (filles et femmes veuves et non remariées) eurent à subir depuis l'édit d'Henri II en 1536 jusqu'au début du 19e siècle et surtout la Révolution qui abolira cette obligation plusieurs fois remaniée et reconduite... Nous avons déjà plus ou moins abordé ce sujet mais point dans le détail comme ici...

Qui se laissait abuser, n'étant pas légitimement mariée, se devait obligatoirement et sous la contrainte de peine de banissement ou de mort déclarer son état et même avouer le nom du suborneur.. Mais hélas, les archives sont relativement muettes à ce sujet et si nous retrouvons bien quelques déclarations dans certains dépôts d'archives, ce n'est pas la majorité et tous ces enfants nés de père ou parfois même de mère inconnus resterons à jamais sans ascendance...

Les abandons d'enfants redevinrent légion au 19e siècle, après l'abolition de cette Loi d'obligation de déclaration, les infanticides plus encore alors qu'elle était la bonne solution? Nous entrons également avec ceci dans le "pur secret de famille".. Qui n'en a pas dans sa besace ? Qui n'est pas tombé un jour sur "né de père inconnu"... qui n'a pas trouvé un enfant déposé dans le "tour"..de l'hospice par une mère en proie à la misère et au doute...

Ce petit dossier vous donne la marche à suivre pour retrouver quelque peu les bribes du passé enfoui de vos ancêtres .. alors bonne lecture

Les_d_clarations_de_GROSSESSES_sous_l_ancien_R_gime

Tour

Le tour à l'hospice

Madeleine ARNOLD TETARD (tous droits réservés)

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Commentaires
M
Un commentaire qui m'a été envoyé par l'un de nos visiteurs, que je remercie infiniment, nous dit ceci en substance : <br /> 15 juillet 1725 - Tigné<br /> « en présence de M. Gendron, avocat fiscal et de tout le public » le curé Crié publie « au prône de la messe paroissiale l'Édit ou ordonne du Roy au sujet des filles qui étant grosses et n'ayant point fait leur déclaration accouchent d'un enfant mort ou le défont et qu'il y a punition corporelle et même de mort ».<br /> <br /> « Une malheureuse fille, enceinte de six mois, s'est empoisonnée pour échapper au déshonneur. Son crime est double puisqu'elle a entraîné son enfant dans la mort. Saisi de l'affaire, le présidial 1 de Château-Gontier fait le procès du cadavre qui a été exhumé; la sentence est prononcée et immédiatement exécutée : le corps attaché sur une claie est traîné la tête en bas, la face contre terre, par les rues et carrefours de la ville jusqu'à la place publique; là, le bourreau extrait du cadavre le corps de l'enfant qui est porté dans l'endroit proche de Saint-Jean-l'Évangéliste où l'on enterre les nouveaux-nés morts sans baptême, puis ce qui reste de la malheureuse est pendu pendant une heure, avec un écriteau ignominieux, puis brûlé sur un bûcher et les cendres jetées au vent. »<br /> <br /> 1 Présidial : juge que les causes qui ne comportent pour sanction que les peines inférieures = fouet, carcan ou galère pour un temps limité<br /> <br /> Nous constatons l'horrible application de la peine infligée à ces pauvres filles... <br /> Merci pour ce témoignage du passé heureusement révolu à la Révolution Française mais ce qui entraînera, pourtant, de nouveaux infanticides et abandons d'enfant.. <br /> M.A.T.
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